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Assises Seconde Chance


« Il est temps que les royalistes, désireux d’affronter le monde contemporain en vue d’adapter leur projet politique aux aspirations de leurs concitoyens, soient également capables de se confronter à la réalité qu’ils constituent ».
La formule en dit plus que l'aphorisme de Bernanos qui orne la page d'accueil du site des Manants du Roi qui appelle à cultiver l'affect populaire : "Que la Monarchie Française soit utile ou même nécessaire, cela se prouve et ne convainc personne. Il faut d'abord qu'elle soit aimée !" Ce sont les mêmes qui parlent dans les deux cas, réunis au sein du Groupe de Liaison Royaliste, pour relancer les Assises du royalisme tombées en déshérence par suite de l'inappétence des chapelles à se remettre en cause, mais aussi de l'errance un peu désespérée des royalistes isolés. Mais qui a vu jamais quelqu'un mener un troupeau de chats ? C'est l'incroyable défi des gens du roi regroupés à Sommières cet été. Voici le texte intégral du communiqué de ce GLR de juillet 2010, simplement compacté :

COMMUNIQUÉ DU GROUPE DE LIAISON ROYALISTE SUR LES PREMIÈRES RENCONTRES ROYALISTES AU PRINTEMPS 2011
Le projet de la tenue de premières Assises du Royalisme français est né lors de la session d’été 2008 du Groupe de Liaison Royaliste à la suite d’une interrogation posée par l’un de ses membres :
« Le temps n’est-il pas venu de voir les royalistes se rencontrer et être capables de débattre sur le monde contemporain ? Le temps n’est-il pas venu, compte tenu de l’état du royalisme en France, de solder les comptes et de dégager ensemble une prospective politique ?»
Ce débat devant intéresser le public royaliste le plus large - militants politiques et royalistes isolés -, l’idée d’une enquête auprès des royalistes est aussitôt née, enquête à laquelle SYLM s’est attelé, ce qui a donné à la fin de l’automne 2009 ce document irremplaçable : « Le royalisme en France, État des lieux, 2009 ».
Initialement, l'idée fut d'associer à l'organisation de ce projet les royalistes organisés, à savoir les états-majors des mouvements politiques, les Assises ayant pour objectif de réunir, sur deux jours, aux côtés des militants politiques, les royalistes isolés, des intellectuels et des représentants de la société civile. Il s'agissait de débattre sur une thématique contemporaine intéressant au premier chef les Français en vue de replacer les royalistes dans le paysage politique français et de poser le royalisme dans la perspective de la France actuelle. Il est temps en effet que les royalistes, désireux d’affronter le monde contemporain en vue d’adapter leur projet politique aux aspirations de leurs concitoyens, soient également capables de se confronter à la réalité qu’ils constituent.
Or, c’est un fait : le projet des Assises du royalisme n’a pas, en tant que tel, rencontré l’écho espéré auprès de certains états-majors politiques, même si les organisations se sont rencontrées et ont dialogué entre elles.

IL APPARTENAIT DONC AU GROUPE DE LIAISON ROYALISTE DE REPRENDRE LA MAIN.
C’est ce qu’il a décidé de faire lors de sa session d’été 2010, réunie à Sommières du 29 juillet au 1er août, afin de répondre à l’attente réelle des royalistes, impliqués ou non dans une action militante au sein d’une organisation.
À l’heure où nos princes posent les jalons d’une renaissance face aux incertitudes pesant sur l’avenir du pays, les royalistes ne peuvent se contenter de déplorer la situation inquiétante à laquelle le régime républicain paraît condamner le peuple français.
C’est pourquoi le Groupe de Liaison Royaliste appelle à la tenue des

PREMIÈRES RENCONTRES ROYALISTES qui se tiendront sur un week-end, au printemps 2011, à Paris, sur le thème « POURQUOI AIMER LA FRANCE ? LES ROYALISTES PRENNENT LA PAROLE. »
Ces premières rencontres seront librement ouvertes à tous les royalistes, organisés ou isolés, et, par-delà, à tous les Français soucieux de l’avenir de leur pays. Les organisations royalistes y sont d’ores et déjà cordialement invitées. Des forums, tables rondes et débats ponctueront les deux journées. De nombreux stands permettront à l’assistance de mieux faire connaissance avec les royalistes français dans toute leur diversité.

D’ICI QUELQUES JOURS, nos lecteurs [ndlr : ceux du site des Manants] seront informés de la date choisie et des détails pratiques relatifs à ces premières rencontres, auxquelles un site en ligne sera dédié. Ce site permettra à chacun de connaître le programme et de s’inscrire.
À très bientôt, donc,
Pour le Groupe de Liaison Royaliste,
Blandine Dejouy, Portemont, Axel Tisserand

Partir du réel, du pays réel, est une démarche assez innovante pour la mouvante royaliste car rien ne se construit sur les mirages et le sable. Et du sable, il y a pléthore ! Quant aux mirages...
Il existe de belles études récentes de la société française (cf. EHESS) mais elles la décrivent à un instant T d'un passé récent ou moins récent. Il nous faudra faire l'effort de la prospective, qui est celui de tout think tank voire parti politique ayant vocation à gouverner, afin de mettre en perspective les réalités du moment où nous serons susceptibles d'accéder aux affaires. En l'état, ce moment est assez éloigné (quinte de toux) et cette distance justifie une démarche professionnelle de qualité. Mais nous pouvons nous aider du travail d'autrui. Si les recettes d'un Jacques Attali pour notre Risorgimento sont discutables, les éclairages en avant qui les fondent sont utiles. Il y en a d'autres.

Qui des royalistes peut s'inscrire dans cette démarche d'analyses et synthèse unique ? Tous ceux qui accepteront de mettre dans la boîte à bijoux leur nostalgie d'un monde disparu qui ne renaîtra jamais par le chagrin de son évocation pathologique, mais dont nous pourrions avoir un jour l'avatar moderne : une société juste, simplement juste, et aimable en prime comme s'en plaignait le Diable boîteux : "Ceux qui n'ont pas vécu avant 1789 ne connaissent pas la douceur de vivre".

Démarche que je me suis permis de marquer d'une formule provocante à souhait, qui a déclenché la fureur de certains docteurs de la légitimité : Se salir les idées !
Descendons de l'Aventin confortable de nos dénonciations inaudibles, de nos certitudes anachroniques, de nos postures inaperçues et salissons-nous un peu les idées, mais bien plus encore les mains.

PS : taper "Assises" dans la barre de recherche vous ouvre une quinzaine de billets sur ce même sujet.
Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler ? Contactez le piéton du roi à l'adresse donnée en bas de page et proposez votre correction en indiquant le titre ou l'url du billet incriminé. Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :

Commentaires

  1. J'aime beaucoup ton expression "se salir les idées"...

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  2. Je ne serais absolument pas contre cette initiative...si elle existait déjà. En effet, la Biennale Blanche, organisée par la Charte de Fontevrault, n'est-elle pas un rassemblement de toutes les chapelles? Pourquoi multiplier ainsi, ces initiatives, au détriment de l'unité, pour plus d'efficacité?

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  3. A première vue, les Assises du GLR ont une intention vraiment politique - s'accorder sur une queue de trajectoire sans discuter des voies et moyens - alors que la Biennale est une manifestation de convivialité.
    Du moins, ce que j'en perçois.

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  4. Nous soutenons et participerons à la prochaine Biennale Blanche parce qu'elle sait ce qu'elle fait et qu'elle l'a prouvé il y a deux ans.
    Nous soutiendrons d'éventuelles Assises si elles savent ce qu'elles font et si elles répondent aux demandes exprimées lors du questionnaire de l'État des Lieux du Royalisme.
    On aimerait faire plus mais... non.

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