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Agiter le tapis

La République cherche 37 milliards d'euros en bon argent dans un pays complètement stoppé sur place, parce que le pacte européen lui interdit de payer ses créanciers en monnaie de singe. Sauf à séquestrer in fine l'épargne des ménages, nul ne sait comment y parviendront ces petits minustres socialistes qui n'osent dire au bon peuple que le phare du monde n'est déjà plus que l'ombre de lui-même. A preuve la claque retentissante du chancelier Merkel à son hôte de l'Elysée, le désavouant en plein raout gaullien sur la chimère d'une union bancaire européenne. Faute de grives mangeons des merles¹ et agitons le tapis de trucs populassiers qui feront le buzz et distrairont le veau national.
Nous sommes bien obligé de suivre. Il s'agit aujourd'hui du projet de loi donnant le droit de vote aux étrangers et celui du mariage pour tous. Comme à son habitude, ce blogue n'est pas influencé par les clameurs et l'avis est sans frais.

Le vote étranger
Plutôt que de refaire les thèses, mettons-nous dans la peau de l'étranger, tel qu'il est qualifié par les promoteurs de sa "citoyenneté à éclipses" : il travaille suffisamment pour payer taxes locales et impôts, réside en permanence dans la ville de son choix, met peut-être ses enfants à l'école communale et achète son journal chaque matin pour le lire au comptoir du coin en buvant un express. Il parle français sans difficulté avec un léger accent, roule en Peugeot et reste en toutes circonstances de bonne compagnie ; mais il est étranger.
Il est là depuis 5 ou 10 ans et chacun témoigne de sa relative ou complète intégration ; mais il est étranger. Ses gosses jouent avec les miens, et à leur majorité ils opteront ou pas pour la nationalité française ; mais leurs parents sont étrangers.
La France n'est pas le Zimbabwe et le passeport français est reconnu mondialement. Pourquoi dès lors l'étranger le reste-t-il et ne demande-t-il pas sa naturalisation ? Il a toutes les qualités pour y prétendre et l'obtenir facilement.
Parce qu'il aime avant tout son pays natal et pour rien au monde ne voudrait le "trahir", même juste un peu pour une question de commodité locale ! Cet attachement nous devient de plus en plus étranger (c'est bien le mot) à nous Français, socialistes de souche ou de plastique, et il n'est pas si étonnant qu'on ne ressente plus rien de la France pour proposer, sans qu'ils en aient fait la demande, une naturalisation temporaire des étrangers le temps d'un scrutin municipal.
Ils ont tellement rien demandé que la participation des étrangers aux scrutins locaux, dans les pays où l'obligation de vote n'existe pas, est ridiculement faible. Mais quel bel os à ronger en période de banqueroute !

Le mariage pour tous
Nous avons glissé de la facilité légitime du PACS, acquis à grand bruit, au mariage des duos homosexuels, puis sans attendre cette deuxième avancée, à l'adoption d'enfants par des pseudo-familles unisexes, pour finir par camoufler les "tantouses emperlousées" accédant au nouveau dispositif pour nous faire mourir de rire, sous le concept fumant du mariage de tout et n'importe quoi ; ce qui, croyez-en mon cheval, réjouit tous les poneys du Bois qui ne seront bientôt plus obligés de monter des dames sans vertu sur scène. Tout ce progrès en trois bonds est obtenu sans qu'aucune commission parlementaire n'ait statué, comme si ces choses allaient de soi dans le meilleur des mondes progressistes.
On a fait de copieux ouvrages sur la décadence de l'Empire romain qu'il est bien inutile de lire : nous vivons cette décadence tous les jours, l'histoire ne nous sert à rien, le gros bon sens qui la pallie pue la mort. Bientôt Caligula...

Par idéologie, les bons esprits à la manoeuvre ne reculent même pas devant l'insulte, car je considère qu'il est réellement navrant d'englober le mariage civil des homosexuels (qu'une grande majorité d'entre eux ne réclame d'ailleurs pas) dans une sorte de licence polybaise ouvrant droit à toutes pratiques quand bien même immorales, pour des gens de bien dont l'orientation sexuelle est différente certes de la multitude mais d'abord subie avant de "faire avec". Classer une minorité sociale avec les chimpanzés est quelque chose de proprement dégueulasse de la part des minustres en charge.
Le Primat des Gaules, l'épiscope Barbarin, avait bien vu.

le bel Incitatus
Un cabinet en campagne
Le gouvernement se vautre, les Français le sentent ; il n'aura bientôt plus que le soutien des militants de la Rue de Solférino, ce qui sera très insuffisant pour gouverner ce peuple turbulent dans la tempête. Ces gens ont passé trois ou quatre ans à se préparer, non pas à gouverner mais à conquérir les postes. Malgré toutes les remontées des administrations où ils sont partout nombreux, ils n'ont anticipé aucune mesure efficace participant d'un plan global à la Schröder par exemple, ou à la Monti. Le taux de confiance de l'opinion s'effondrant (deux instituts le confirment), il est à parier que le cabinet Ayrault va refaire campagne et recommencer le cirque électoral de constitution d'une coalition parlementaire de bric et de broc. On va faire de la po-li-ti-que, l'économie et la finance, pensent-ils, attendront. Tu parles !


(1) les merles sont peu nombreux, mais les étourneaux oui. Recette de Tarnac : pour les attraper quand ils sont posés sur une ligne électrique il suffit de jeter un fil de fer sur la ligne pour fermer phase-neutre et on ramasse les oiseaux tombés au sol. Mis au frais jusqu'au lendemain, on leur arrache ensuite la langue avant cuisson pour ôter l'amertume. Mais ça ne vaut pas des grives.

Commentaires

  1. Pour les enfants, le Conseil supérieur de l’adoption n'a pas été consulté, nous dit La Croix.

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    1. On peut anticiper la réaction de l'orphelin ayant retrouvé sa mère biologique et lui demandant : "Dis maman, pourquoi tu m'as donné à deux pédés?".

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  2. De quelle nationalité sont les gentes pucelles en costume folklorique ? La station, c'est Evolène en Suisse. Mais le costume ? Syldave ? Bordure ?

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    1. Bien que la charte graphique soit mariale avec la fleur de pureté, je n'oserais pas demander le certificat de virginité. Elles sont grandes ces petites.

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